2008-03-31

AFA « Ne pas tout casser »

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/fait-du-jour/agence-francaise-de-ladoption-ne-pas-tout-casser-20080331-2749688_1273454.php

Laure de Choiseul, directrice générale de l’Agence française de l’adoption créée il y a 18 mois.
"L’existence et le fonctionnement de l’Agence française de l’adoption (Afa), ont été remis en cause par le rapport Colombani. Sa directrice générale, Laure de Choiseul, s’explique.
Les adoptions internationales ont baissé de 20 % en France en 2007 alors que l’Afa devait doubler leur nombre. Comment l’expliquez-vous ? Elles ont baissé partout, sauf en Italie car ils accueillent plus facilement les grands enfants et les enfants handicapés. Les raisons de la baisse sont multiples : le Vietnam a fermé ses portes pendant deux ans. À Madagascar, la situation n’a pas bougé pendant ce temps-là. Haïti a renforcé ses contrôles. La Chine allonge sans cesse ses délais de procédure.
Depuis août 2006, nous avons envoyé plus de 600 dossiers. Nous n’avons toujours pas eu une seule proposition. Il faudra au moins attendre quatre ans pour que ces demandes aboutissent... Poser des objectifs chiffrés n’est pas réaliste quand des pays s’ouvrent ou se ferment à l’adoption tout au long de l’année.
Y a-t-il trop d’agréments attribués selon vous ? C’est aux conseils généraux de répondre. Mais il faudrait, comme le propose le rapport Colombani, une meilleure information collective avant toute démarche d’adoption. Une information plus réaliste de la situation dissuaderait certains. Quant au critère restrictif de l’âge, moins de 45 ans d’écart, il doit être calculé entre l’enfant et l’adoptant le plus âgé, et non le plus jeune du couple... C’est le cas dans de nombreux États européens. La France devrait s’aligner car, dans certains pays, l’âge est un motif de blocage.
Le rapport remet en cause l’existence de l’Afa. Il parle de concurrence avec les organismes agréés, de quotas... Que répondez-vous ? L’Agence ne fonctionne que depuis 18 mois et nous avons réalisé 19 % des adoptions à l’international. Il ne faut pas tout casser, les pays n’y comprendraient rien, mais améliorer ce qui existe. En ce qui concerne notre « concurrence » avec les organismes agréés, je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Nous sommes un intermédiaire qui assure une mission de service public. Nous devons donc être partout. Quant aux quotas, il n’y en a pas. Mais les pays nous font part de leurs réalités de terrain, nous les respectons. Lorsque le Cambodge me dit qu’au meilleur de l’adoption, ils en faisaient 200 par an, je ne vais pas leur envoyer un millier de dossiers...
Plus de coopération débloquerait des situations ? Oui, mais il ne faut pas que ce soit un troc. On peut financer un nouveau toit pour un orphelinat au Vietnam ou pour des postes de nounous au Mali... C’est ce type de coopération qu’attendent les pays. La France, aujourd’hui, ne fait rien... Les autres États adoptants si. Quand on vous aide, vous faites un geste en retour. "

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